10 règles pour réussir votre support imprimé

10 conseils pour créer un support imprimé

Comme tout projet de communication, la création d’une plaquette imprimée est un véritable travail d’équipe. L’édition des neuf plaquettes régionales de la Fondation Abbé Pierre aura pris deux ans et mobilisé environ soixante personnes ! J’en retire 10 règles essentielles pour créer un outil de communication en format print. Avec, pour commencer, la question essentielle du pourquoi choisir d’imprimer ?

1. Choisir le format imprimé pour ses qualités

D’aucuns pourraient penser que le format print est mort. Or, les publications sur papier continuent d’exister malgré la concurrence du digital facilement diffusable, modifiable et mesurable. Alors pourquoi choisir d’imprimer sa plaquette ou son journal interne ?

En se matérialisant, le contenu devient, pour certains, plus concret. Le plaisir de consulter un support papier, de le manipuler, participe également au plaisir de lecture. Il n’y a qu’à lire ce graphisme extrait d’une étude Statista: le format imprimé n’est pas mort ! En tout cas, en ce qui concerne les livres, il reste l’imprimé l’emporte sur le digital

infographie sur les livres imprimés et numériques

« Livres : le numérique n’est pas prêt d’enterrer le papier »

Enfin, et c’est sans doute sa qualité première, le format imprimé rend la lecture accessible à tous les publics, y compris ceux qui ne sont pas connectés. Et puis, faire un petit pas de côté pour sortir du digital est aussi une manière de se démarquer, en échappant à la suprématie des écrans.

Ajoutons à cela, la possibilité de développer des dossiers longs particulièrement adaptés au format imprimé ainsi qu’aux visuels format XXL (cartes, infographies…) que l’on adore découvrir en double page.

Faire le choix de l’imprimé est donc une affaire de stratégie et de cibles. Le choix du format ( A3, A5, A4, dépliant, flyer, journal, affiche) découle directement de cette stratégie. En l’occurrence, les plaquettes de la fondation Abbé Pierre doivent pouvoir facilement se transmettre et circuler, lors de rencontres, d’événements, dans les bureaux d’accueil des agences régionales et de ses partenaires. Choix, donc, de dimensions assez généreuses pour accueillir du contenu de qualité et être facilement transportable !

💡Si vous hésitez entre le print et le digital, je vous conseille la lecture de cet article de Madmagz.news consacré aux journaux et magazines internes : Journal interne print vs digital : les 6 différences

 

2. Fixer un objectif et un cahier des charges clairs

Lorsque Delphine Picard, responsable des publications de la Fondation Abbé Pierre fait appel à moi, c’est avec une idée très précise en tête : éditer des plaquettes pour révéler les singularités de chaque agence en région, avec un angle terrain, opérationnel. L’édito du président Laurent Desmard, commun à chaque plaquette servira de lien. Chaque plaquette aura une couverture et un contenu uniques. Pour assurer la cohérence de l’ensemble et faire apparaître l’esprit et les valeurs partagés par l’ensemble des agences, une mise en page et un traitement sera commun à l’ensemble des plaquettes.

Dès le départ, Delphine identifie chaque acteur et lui attribue un rôle. Le mien consiste à recueillir tous les contenus, mener des interviews, rédiger, choisir les visuels en concertation avec les équipes et participer à l’étape de relecture. Pour une totale transparence, elle informe l’équipe des actions de chacun. Un planning est défini. La crise du Covid viendra le bousculer. Mais partir avec une destination en tête, une équipe complète et des échéances connues, c’est rassurant et engageant.

3. Constituer une équipe et définir le rôle de chacun

Une soixantaine de personnes a pris part à la conception et la création des 9 plaquettes régionales. Les plus curieux d’entre vous peuvent découvrir la répartition des rôles pour la réalisation des plaquettes régionales de la Fondation Abbé Pierre : équipe de conception et création des plaquettes régionales FAP.

4. Savoir s’adapter sans renoncer

Le projet n’est pas simple : comment rendre hommage au formidable travail des équipes sur 4 volets imprimés ? Les autres volets sont consacrés à la Une, à l’édito, aux coordonnées et aux informations plus générales, mais indispensables, sur la Mission de la Fondation.

Le Covid nous a contraint à revoir notre organisation pour ne pas abandonner ce projet, dans les tuyaux depuis trop longtemps. Pas question pour autant de renoncer à la rencontre, sur le terrain, là où les projets naissent, se coconstruisent, se vivent. La tournée régionale (merci la SNCF !) bof n’était pas négociable.

5. Recueillir du contenu, mener des interviews

Les plaquettes régionales de la Fondation Abbé Pierre donnent la parole aux équipes. Une interview peut se faire en visioconférence (Teams, Zoom, Google meet…). C’est d’ailleurs ce que nous avons dû faire pour une des agences. Mais être sur le terrain permet de sortir de l’interview programmé pour écouter et voir ce qui se passe, capter des émotions. C’est aussi le meilleur moyen d’improviser des échanges avec des personnes rencontrées sur place et dont le témoignage se révèle important.

💡Découvrez des exemples d’interviews en format écrit et podcast sur cette page : portraits inspirants

6. Soigner la rédaction

Un bon contenu ne suffit pas à faire un bon support. Encore faut-il trouver les mots justes et le style qui convient.

Etre fidèle aussi au traitement éditorial choisi. Ici, il s’agissait de retranscrire les témoignages dans un format « article » et non interview avec des questions / réponses. Retranscrire sans dénaturer, rendre le texte vivant mais pas « parlé » est chose délicate. D’où l’importance de confier cet exercice à des professionnels.

En me confiant la rédaction de l’ensemble des plaquettes, la Fondation s’assure d’une unité de style sans jamais tomber dans la répétition et en respectant l’ADN éditorial de l’ensemble des supports de communication de la Fondation Abbé Pierre.

7. Soigner son iconographie

Porte d’entrée du lecteur, la première de couverture ici se compose de deux visuels impactants. Leur choix et leur combinaison doivent immédiatement donner le ton et poser le propos. Choix éminemment sensible qui, pour certaines agences, prendra plusieurs semaines.

À l’intérieur aussi les visuels accompagnent la lecture. Les photos sont prises par des professionnels et les pictogrammes de la rubrique chiffres sont conçus par l’agence créative.

Le choix des couleurs est aussi très important. Le rouge, présent sur toutes les plaquettes, reprend l’identité visuelle de la Fondation. Dès le début du projet, le choix d’y ajouter une couleur propre à chaque agence s’est imposé. Comme il était important que les équipes s’y reconnaisse, nous avons décidé de les impliquer dans ce choix. En agence, à l’aide de jeux de cartes, nous échangeons en équipe sur les valeurs, les caractéristiques de l’agence et les couleurs qui la représentent le mieux.

8. Travailler avec des graphistes professionnels

Placer une titraille, concevoir une Une, faire dialoguer le texte et l’image, trouver la couleur qui convient et qui s’accorde, concevoir un pictogramme, une infographie : cela ne s’improvise pas. Il existe, il est vrai des outils de conception qui facilitent grandement le travail des communicants. Je m’en sers moi-même pour créer des visuels pour les réseaux sociaux.

Mais rien ne remplace un créatif professionnel. Lui seul est capable de mettre en scène un contenu, de le sublimer. On attend de lui qu’il trouve des solutions à des problématiques parfois complexes – allongement d’un texte, photos dans un format non adapté – auxquels l’amateur ne saurait répondre. L’agence s’adapte et à la fois propose, voire, impose. Il faut lui faire confiance car elle sait ce qui marche et ce qui ne marche pas. Une sécurité et un gain de temps précieux pour l’équipe de communication.

Enfin, confier la conception à des professionnels, c’est l’assurance de créations originales, uniques !

9. Relire et faire relire

Je ne détaillerai pas ici les différents modes de relecture (article à venir). Mais rappelons ici l’importance de cette étape qui peut s’avérer longue selon le nombre de relecteurs. Relire le fond et relire la forme sont deux exercices différents. Il convient de les confier à des personnes différentes.

Règle incontournable : prévoir le temps nécessaire ! Lorsque l’on arrive à la fin d’un projet, il peut être tentant d’accélérer le rythme dans la dernière ligne droite. Erreur ! Lorsque vous solliciter quelqu’un pour une relecture, donner lui un délai raisonnable pour vous et pour lui. Pour les plaquettes qui nous concernent, une semaine était nécessaire par plaquette pour recueillir les modifications, les intégrer et procéder à une relecture final pour le BAT (Bon à Tirer).

10. Choisir le bon imprimeur pour sublimer sa créa

À vous de choisir le vôtre. Voici, selon moi, les 3 incontournables pour vous aider dans votre sélection :

  1. soyez précis sur la nature du support, son format et son type d’impression ;
  2. demandez des exemples de documents pour juger de la qualité des rendus ;
  3. assurez-vous des conditions et délais de livraison : attention, plus les délais sont courts, plus les tarifs sont chers !

Pour lire les plaquettes et découvrir les actions des agences régionales

Les plaquettes régionales de la Fondation Abbé Pierre sont téléchargeables !

Mais attention, le format est initialement conçu pour être imprimé (jugez par vous-mêmes)

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Constitution de l’équipe des plaquettes

  • les équipes des agences régionales situées à Bordeaux, Rennes, Marseille, Montpellier, Lille, Metz, Lyon, Ile-de-France et Ile de la Réunion (rendez-vous à Paris !) : elles ont ouvert en grand la porte de leurs locaux et accepté le jeu des interviews malgré des journées très chargées ;
  • les équipes des Boutiques Solidarité et des Pensions de famille et leur accueil sans réserve ;
  • l’équipe de communication de la Fondation Abbé Pierre, exigeante et bienveillante, désireuse de tout mettre en œuvre pour que ce projet aboutisse dans les meilleures conditions ;
  • la Direction et son président, Laurent Desmard, qui sont intervenus en amont du projet pour valider le C.D.C. (Cahier des Charges) et à la dernière étape de relecture : pas question d’intervenir sans cesse au risque de rompre la dynamique du projet ;
  • l’agence créative « Tiens Donc !«  et son duo de graphistes talentueux, Raphael Tardif et Nicolas Pruvost, toujours prêts à modifier jusqu’à la dernière minute ;
  • les photographes : Sébastien Godefroy, Bertrand Gaudillère, Ljubisa Danilovic, Pierre Faure, Adrienne Surprenant, Morgan Fache, Eric Lafargue, Yann Levy, René Maître ;
  • les personnes figurant sur les visuels des plaquettes et qui nous ont donné leur accord pour leur utilisation.

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